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21 août 2020 à 08:00

ITWS de l'été, Rémi Dussart: "Trouver le bon équilibre"

Pôle espoirs NPDC, équipe de France U16, centre de formation SLUC Nancy, groupe pros à Denain, plusieurs clubs de N2 et N3 en tant que joueur. Entraîneur du pôle espoirs Alsace, coach de diverses équipes de niveau région, conseiller technique fédéral au pôle espoirs Hauts de France, diplômé en préparation mental, pour le côté coaching. Et aussi jeune père de famille.
Rémi arrive à la JFL, à 29 ans et une vie déjà pleine d’expériences diverses, et souhaite vivre de nouveaux challenges et de bons moments à la JFL, en apportant sa bonne humeur, son envie et ses compétences techniques.
Propos recueillis par Mathieu Jolivet

 

Rémi, pour toi, comment s’est fait la connexion avec la JFL, pour t’inscrire dans le projet JFL en tant que joueur S1 ?

Le premier contact avec la JFL date d’il y a 6 ou 7 ans, à Calais, sur un match de Pré-Nationale.
L’arbitre siffle une sortie de balle en faveur de mon équipe, Calais, et je lui dis « C’est moi qui l’ai sorti », l’arbitre rend alors la balle à Lambersart.
Et là s’est créée une connexion avec des joueurs de Lambersart et tout particulièrement Damien.
Ensuite, je dirais que c’est devenu logique et évident de signer à Lambersart pour une somme d’éléments.
Mes relations avec des membres actuels du club : Dominique, le Président, que j’apprécie beaucoup, Emilien (Barbry) est un ami, Benjamin (Berkani) est aussi un ami et collègue (au Pôle), Nicolas (Haese) avec qui j’ai joué Hazebrouck. J’ai envie de travailler et passer du temps avec ces personnes-là.
Le fait de sentir qu’il y a de l’engouement, de voir aussi cette activité dans le club.
Egalement, l’envie de me rapprocher de la métropole Lilloise.
Même si j’ai eu des propositions de clubs de divisions supérieures, j’ai surtout envie de me faire plaisir, trouver le bon équilibre pour mon métier et ma famille et de participer à un projet ambitieux.
Et, je ne vais pas cacher que je viens pour accéder à la division supérieure avec cette équipe.  

 

Pour revenir à ta remarque sur l’activité du club, tu parlais de quoi, pour préciser ton point de vue ?

Je m’intéresse à ce qu’il se fait dans différents clubs et j’ai vu ce qu’il se passait à la JFL à travers de la communication, la JFL TV, le Label Citoyen…
J’ai déjà discuté avec Dominique sur ce qu’il se passe autour des terrains, et je pense qu'aujourd’hui un club ce n’est pas uniquement l’équipe première, un club c’est tout le monde, ce sont les bénévoles, les activités extra-sportives comme cette interview, etc.
Ça valide mon choix de venir à Lambersart, j’ai joué dans peu de clubs avec une telle envie de faire vivre un club, avec des activités diverses et variées.

 

Tu viens aussi coacher les U17, c’est ça ?

Oui, c’est ça, j’ai toujours eu l’habitude d’entraîner dans les clubs où je jouais.
Après échanges avec Emilien, on m’a proposé de coacher en U17, avec un fonctionnement particulier à « mi-temps » avec Matthieu (De Muynck), un entraînement chacun et coaching partagé.
Et également de coordonner l’aspect technique sur les catégories U15, U17 et U20.

 

Je me suis intéressé à ton parcours basket, c’est bien rempli, tu vas réussir à me le résumer ?! 

(rires de tous les deux)
Je crois… que je dois être un des seuls joueurs de moins de 30 ans qui a connu toutes les divisions de la Régionale 2 à la Nationale 1 ! (il sourit)
J’ai commencé à Onnaing, j’y ai joué jusqu’à 13 ans. Puis Pôle espoirs et minimes France à Dechy.
Ensuite, je suis parti en centre de formation à Nancy où j’ai été 2 fois champion de France cadets et j’ai fait une finale de Coupe à Bercy. Entre-temps, j’ai aussi participé au Championnat d’Europe U16, avec des joueurs comme Joffrey Lauvergne et Léo Westermann.
Puis, j’ai signé en N1 à Denain, expérience difficile où je n’ai pas joué.
Et après, j’ai fait plusieurs clubs de N2, en Alsace, à Maubeuge, à Calais…
Ma dernière expérience est Hazebrouck, période où j’avais repris des études, avec 3 saisons en Pré-Nationale et N3.
J’ai dû à mon moment faire le deuil d’une carrière professionnelle dans le basket, mais cela restera de bons souvenirs. Autant ce deuil a été dur, autant je suis aujourd’hui très fier de mon parcours. Même si au départ je rêvais d’autre chose.

 

Et si tu devais décrire ton profil de joueur ? De mon côté, j’ai déjà vu des points forts en défense, sur les passes, sur le tir extérieur un peu aussi…

Je suis un poste 2 ou 3. C’est vrai que je me suis toujours vendu sur l’aspect défensif de mon jeu.
Maintenant, au fur et à mesure des années, je pense pouvoir dire que je suis un joueur complet.
Je ne suis pas un scoreur, pas un pur shooteur, par contre je suis capable de faire beaucoup de choses, et j’aime bien créer du jeu et défendre.
Mon jeu a changé, avec les années, avant j’étais dans l’agressivité, j’étais très athlétique, notamment côté détente… après, j’ai gagné en lecture de jeu, en maîtrise, en leadership…

 

Ta petite vidéo de tes highlights sur Youtube, c’est toi qui as fait le montage, qui as choisi la musique ? Tu aimes bien d’Eminem ?!

https://youtu.be/c678DTCW-U8

Ouais… (il sourit), mon agent à l’époque m’avait demandé de faire ça.
Je suis hyper éclectique en musique, ça va de Eminem à… (il sourit) je ne vais pas tout dire… (rires de tous les deux)

 

Parlons maintenant de ton métier actuel à la Ligue Hauts-de-France, aussi dans le domaine du basket, j’ai lu que tu étais CTF (Conseiller Technique Fédéral), si tu peux m’en dire plus…

Oui, récemment CTF, avec 3 axes de travail : formation du joueur, avec le Pôle Espoirs, une autre mission sur la formation des cadres (les entraîneurs) et le 3ème axe est le développement du vivre ensemble, avec notamment le basket santé (préventif, curatif, social) et le développement du 3x3.
Et j’ai la chance de travailler au quotidien avec une superbe équipe de techniciens, très professionnels, que sont Fabien Frydryszak, Benjamin Berkani et Nicolas Salles.
Sans oublier mes collègues picards Thibaut Vanbeselaere et Yohann Dudebout.

 

Quelle est ton approche en tant que formateur de jeunes joueurs et aussi formateur d’entraîneurs ?

Ma motivation première est de transmettre. Un entraîneur qui ne va à l’entraînement que pour faire faire aux jeunes un double-pas main gauche, je pense qu’il se trompe un peu sur son vrai rôle. Il ne faut pas oublier le côté éducateur, il faut donner du sens et mettre du lien entre le sport et ce qu’il se passe en dehors de la salle.
Pour moi, il est important d’accompagner les joueurs à se fixer des objectifs, les rendre acteurs de leur projet.
J’ai la conviction que le jour où l’on arrêtera de vouloir gagner à tout prix et que l’on comprendra que chaque jeune est un futur adulte, nous avancerons dans le bon sens.
Après je pense que le coach, le formateur doit être exemplaire, si tu veux travailler sur le mental, l’entraîneur doit déjà être bienveillant, avoir une bonne gestion de ses émotions et être toujours capable de se remettre en question.
Avec mes collègues du Pôle Espoirs, nous essayons d’avancer sur ce genre de choses et d’intégrer des outils de préparation mentale, comme la Pleine conscience par exemple (type de méditation laïque appelé en anglais Mindfulness), qui aide à la gestion des émotions et sur la concentration.
Il faut tester aussi, on regarde si ça fonctionne ou pas, on s’adapte.
Ça m’intéresserait aussi d’intervenir auprès des coachs du club pour proposer des outils à ce sujet, après chacun prend ou ne prend pas.

 

Tu saurais me citer des personnes qui t’ont inspiré, que ce soit humainement, en tant que joueur, coach, père… ? Je sais que c’est toujours difficile de choisir.

Le premier qui me vient en tête est un pote, Amy M’Boma-Buczyk (joueur actuel de Pornic, N2), qui m’a inspiré par rapport à l’exigence qu’il avait envers lui-même dans ses rôles de joueur et de père.
Je pense aussi à Nicolas Meistelman, mon ancien coach à Nancy en U18 France (coach actuel de Cergy, N2).
Mon grand-père a également été quelqu’un de très important, comme mon père, qui était sportif de haut-niveau, ancien champion de France et international de saut en longueur, en jeunes.
Et il y a beaucoup de personnes au quotidien qui m’inspire : mes collègues de travail au Pôle, ma compagne Gaétane, mon fils.
J’essaye également de m’inspirer de tout le monde, que ce soit bon ou mauvais d’ailleurs, j’ai appris ça avec l’expérience, ça peut nous orienter sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire. J’ai cette envie de m’améliorer chaque jour.

 

Rémi, merci beaucoup pour cet échange très intéressant, j’aimerais te poser encore d’autres questions, on essayera de se prévoir une ITW complémentaire… (rires)

Oui, bien sûr…j’ai d’ailleurs plein d’anecdotes sur Benjamin Berkani… (rires de tous les deux)

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